Ravitaillement à l'épicerie bio today.
« Je vous ai mis un dépliant sur les cosmétiques bio », me dit la caissière.
« Je n'utilise jamais de cosmétiques, ni bio ni autre », que je trouve à répondre. (Oui, c'est le genre de réponses qui me viennent naturellement. C'est mon Captain Inside qui me les souffle de l'intérieur de moi, et je n'ai pas le temps de réfléchir que j'ai déjà répondu.)
« Pour quelqu'un de votre famille alors ?... », elle insiste. ... Famille, famille... Je regarde autour de moi : où çà, famille ? Bon, abstenons-nous de tout autre commentaire et faisons comme si on avait ça, une famille.
En fait le mot, l'idée de « cosmétique » me fait horreur. Je ne sais pas trop ce qu'ils entendent par là, ne veux pas le savoir. J'ai cru comprendre que les femmes utilisaient beaucoup de produits comme ça mais j'ai jamais voulu le savoir...
J'ai une idée à moi du « bio » qui est : on ne se lave jamais, on évite de prendre aucun médicament... Enfin bref.
J'avais remarqué qu'on rencontrait souvent des gens bizarres dans les épiceries bio. Je suis peut-être le plus bizarre de tous.
« Je vous ai mis un dépliant sur les cosmétiques bio », me dit la caissière.
« Je n'utilise jamais de cosmétiques, ni bio ni autre », que je trouve à répondre. (Oui, c'est le genre de réponses qui me viennent naturellement. C'est mon Captain Inside qui me les souffle de l'intérieur de moi, et je n'ai pas le temps de réfléchir que j'ai déjà répondu.)
« Pour quelqu'un de votre famille alors ?... », elle insiste. ... Famille, famille... Je regarde autour de moi : où çà, famille ? Bon, abstenons-nous de tout autre commentaire et faisons comme si on avait ça, une famille.
En fait le mot, l'idée de « cosmétique » me fait horreur. Je ne sais pas trop ce qu'ils entendent par là, ne veux pas le savoir. J'ai cru comprendre que les femmes utilisaient beaucoup de produits comme ça mais j'ai jamais voulu le savoir...
J'ai une idée à moi du « bio » qui est : on ne se lave jamais, on évite de prendre aucun médicament... Enfin bref.
J'avais remarqué qu'on rencontrait souvent des gens bizarres dans les épiceries bio. Je suis peut-être le plus bizarre de tous.
L'être que je suis,
et son mal-être,
le mal-être qui me suit
(jeu de maux (jeu de mot),
les jeux de mots du français sont vraiment trop cons,
trop pélimés),
l'âme qui m'incârne,
et ses problâmes,
l'être que je suis,
et son mal-être,
l'être que je suis,
et son mal-être,
l'être que je suis,
et son peu d'être,
l'être que je suis,
et ses jeux de mots à la con,
l'être que je suis,
et son mal-être,
merci de les avoir jusqu'ici suivis.
et son mal-être,
le mal-être qui me suit
(jeu de maux (jeu de mot),
les jeux de mots du français sont vraiment trop cons,
trop pélimés),
l'âme qui m'incârne,
et ses problâmes,
l'être que je suis,
et son mal-être,
l'être que je suis,
et son mal-être,
l'être que je suis,
et son peu d'être,
l'être que je suis,
et ses jeux de mots à la con,
l'être que je suis,
et son mal-être,
merci de les avoir jusqu'ici suivis.
Mise en ligne : mercredi 24 décembre 2014, 18:04
Classé dans : 2004 | Le malétant
2 commentaires | permalienk
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Lundi 14 juillet 2014...
Lorin Maazel, Charlie Haden
et Tommy Ramone sont morts.
Sophie Marceau et Christophe Lambert annoncent
leur « amicale séparation ».
(Mais l’amour est mort.)
- Mais moi j’ai survécu,
pour la cinquante-troisième fois,
et à la coupe du monde
et au bal des pompiers.
Lorin Maazel, Charlie Haden
et Tommy Ramone sont morts.
Sophie Marceau et Christophe Lambert annoncent
leur « amicale séparation ».
(Mais l’amour est mort.)
- Mais moi j’ai survécu,
pour la cinquante-troisième fois,
et à la coupe du monde
et au bal des pompiers.
Quelqu’un de bien informé révèle sur facebook que Jean-Pierre Léaud séjourne à Sainte-Anne quasi à plein temps.
Eh ben y en a qu' ont de la chance !
Je crains pour ma part de finir dans quelque anonyme mouroir pour normaupathes.
Avant de perdre la raison j’aurai(s) perdu la mémoire.
Et ce sera heureux car j’aurai(s) comme voisin de lit un ancien collègue de bureau...
Un ancien collègue de bureau de qui j'étais, et qui m'était, insupportables.
Eh ben y en a qu' ont de la chance !
Je crains pour ma part de finir dans quelque anonyme mouroir pour normaupathes.
Avant de perdre la raison j’aurai(s) perdu la mémoire.
Et ce sera heureux car j’aurai(s) comme voisin de lit un ancien collègue de bureau...
Un ancien collègue de bureau de qui j'étais, et qui m'était, insupportables.
Quand il débarque dans une fête
avec sa maigreur d'affamé
les convives taisent leurs fourchettes
le maître d'hôtel est affolé
Il est tellement aux ordres
qu'on ne sait jamais quoi commander
Il est toujours entre vos bottes
on ne sait où mettre les pieds
La puissance du chien triste
peut faire s'écrouler la ville
La tristesse du chien triste
peut faire s'éffondrer la pluie
Mais la puissance du chien triste
ne lui donra
jamais
la gaité
Son cynisme est si sinistre
qu'il mérite de tous d'être haï
Son regard réclame plus d'amour
que pour un meilleur ami
avec sa maigreur d'affamé
les convives taisent leurs fourchettes
le maître d'hôtel est affolé
Il est tellement aux ordres
qu'on ne sait jamais quoi commander
Il est toujours entre vos bottes
on ne sait où mettre les pieds
La puissance du chien triste
peut faire s'écrouler la ville
La tristesse du chien triste
peut faire s'éffondrer la pluie
Mais la puissance du chien triste
ne lui donra
jamais
la gaité
Son cynisme est si sinistre
qu'il mérite de tous d'être haï
Son regard réclame plus d'amour
que pour un meilleur ami
Mise en ligne : mercredi 3 décembre 2014, 08:45
Classé dans : 2002 | Musiquette
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Le parc est interdit aux chiens
mais, non tenus en laisse,
adolescentes et adolescents
s'y ébattent et s'y jouent à s'y battre
avec bien autant
d'animalité.
Alors que ma voisine de banc quadrate,
c'est avec l'astre solaire seul
qu'elle joute,
s'évertuant à replier
son « haut »
jusqu'aux limites
jurisprudentielles de l'impudeur. [suite...]
mais, non tenus en laisse,
adolescentes et adolescents
s'y ébattent et s'y jouent à s'y battre
avec bien autant
d'animalité.
Alors que ma voisine de banc quadrate,
c'est avec l'astre solaire seul
qu'elle joute,
s'évertuant à replier
son « haut »
jusqu'aux limites
jurisprudentielles de l'impudeur. [suite...]
Je repense à ma mère. Quelquefois quand je marche dans la rue, dans mon parka prisunic rouge brique qui ressemble au sien, il me semble être ma mère. D'autres fois mon père. — Un croisement des deux ? — Quelque chose comme ça ! Un être paumé dans un monde, s'y sentant paumé à jamais.
Mise en ligne : mercredi 19 novembre 2014, 07:12
Classé dans : 2011 | Héritage des P
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Quel fut mon emploi du temps le jour du crime ?
Pendant 99% de mon temps j'ai essayé de comprendre ce qu'on essayait de me faire comprendre. J'ai imaginé des conversations avec des gens de toutes sortes mais avec qui je n'étais encore jamais arrivé à avoir la moindre conversation, avec qui je n'arriverai jamais je pense. Ressassé-reprisé des phrases que je suis sûr de ne prononcer jamais. Lutté contre les rongements de toutes sortes de remords. Ressenti des haines. Sans doute imaginaires. Pas mal souffert en gros.
Bref mon temps au jour du crime fut employé à peu près ordinairement.
Pendant 99% de mon temps j'ai essayé de comprendre ce qu'on essayait de me faire comprendre. J'ai imaginé des conversations avec des gens de toutes sortes mais avec qui je n'étais encore jamais arrivé à avoir la moindre conversation, avec qui je n'arriverai jamais je pense. Ressassé-reprisé des phrases que je suis sûr de ne prononcer jamais. Lutté contre les rongements de toutes sortes de remords. Ressenti des haines. Sans doute imaginaires. Pas mal souffert en gros.
Bref mon temps au jour du crime fut employé à peu près ordinairement.
Classé dans : 2004 | Causeries
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