Le taureau je suis
dans la corrida
Je suis saoul
pourtant je n'ai rien bu
Je suis seul
mais tous nous sommes nés libres et égaux
Je ne peux pas me protéger
mais j'ai le droit de tuer le matador
Les jupes des femmes sont rouges et leurs jambes
sont caressées du vent
Riobamba, 7 août 1993
dans la corrida
Je suis saoul
pourtant je n'ai rien bu
Je suis seul
mais tous nous sommes nés libres et égaux
Je ne peux pas me protéger
mais j'ai le droit de tuer le matador
Les jupes des femmes sont rouges et leurs jambes
sont caressées du vent
Mise en ligne : mercredi 11 avril 2012, 00:08
Classé dans : Vocalisation
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Shimonoseki, triste ferry-terminal. Je mange des bananes
Séchées, je suis sale, il n'y a personne, les murs sont
Sales, et tristes, il y a des distributeurs de Pepsi
(-Cola)
Timides.
Shimonoseki, chaque fois que j'y viens il pleut.
Et si je vous proposais, amateur de poëmes, deux ou trois
Rondelles de bananes séchées, [suite...]
Séchées, je suis sale, il n'y a personne, les murs sont
Sales, et tristes, il y a des distributeurs de Pepsi
(-Cola)
Timides.
Shimonoseki, chaque fois que j'y viens il pleut.
Et si je vous proposais, amateur de poëmes, deux ou trois
Rondelles de bananes séchées, [suite...]
Mise en ligne : mercredi 4 avril 2012, 19:57
Classé dans : Meilleurs écrits | Off Ze Road | 1987
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Ne redoute plus la chaleur du soleil,
Pas plus que du furieux hiver les rages ;
Tu as ta terrestre tâche achevée,
Rapatrié tu es, bien perçus tes gages :
Précieux gars et filles, tous et toutes ils doivent,
Tels les ramoneurs, partir en poussière.
Ne redoute plus le courroux du puissant,
Te voilà z-au delà des coups des tyrans ;
Souci n’aies plus du vêtement ni du manger ;
Pour toi le roseau équivaut le chêne :
Le roi, le savant, le médecin, ils doivent
Tous subir ce sort, partir en poussière.
[suite...]
Pas plus que du furieux hiver les rages ;
Tu as ta terrestre tâche achevée,
Rapatrié tu es, bien perçus tes gages :
Précieux gars et filles, tous et toutes ils doivent,
Tels les ramoneurs, partir en poussière.
Ne redoute plus le courroux du puissant,
Te voilà z-au delà des coups des tyrans ;
Souci n’aies plus du vêtement ni du manger ;
Pour toi le roseau équivaut le chêne :
Le roi, le savant, le médecin, ils doivent
Tous subir ce sort, partir en poussière.
[suite...]
Mise en ligne : samedi 31 mars 2012, 10:47
Classé dans : Calligraphie | 1986 et avant
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Quelqu'un nous avait planifié une ville
Ma tristesse est immense
Un étranger donna ce nom à notre ville
Ma tristesse est immense
Il y a deux F à souffrance
Et ma tristesse est immense
[suite...]
Ma tristesse est immense
Un étranger donna ce nom à notre ville
Ma tristesse est immense
Il y a deux F à souffrance
Et ma tristesse est immense
[suite...]
Tais tes larmes, à ma mort, tout de suite
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.
[suite...]
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.
[suite...]
C'est notre ami le montreur d'ours
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes
Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend
La parade passe
Les toits pleurent
Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident
31 octobre 1989
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes
Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend
La parade passe
Les toits pleurent
Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident
Mise en ligne : samedi 25 février 2012, 18:08
Classé dans : Meilleurs écrits | Le malétant | 1989
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