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Tais tes larmes, à ma mort, tout de suite
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.
[suite...]
quand le sinistre glas qui aura suivi mon corps
assez aura le monde informé de ma fuite
d'un monde vil vers l'immonde Ver plus vil encor.
Oui, jamais, si tu relis ces lignes, n'y va chercher
cette mienne main qui les traça, car, tellement t'aimant,
je voudrais hors de ton doux songe être arraché,
plutôt que d'alors penser à moi ne t'aille attristant.
Encore une fois : si ton œil tombe sur ces vers,
quand moi je serai fondu peut-être avec la glaise,
ne va pas même mon pauvre nom distraire :
non : que notre amour avec ma vie se taise ;
car je crains trop que le monde sage, entendant ta plainte,
ne t'aille railler, et par ma faute, ma vie éteinte.
[suite...]
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C'est notre ami le montreur d'ours
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes
Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend
La parade passe
Les toits pleurent
Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident
31 octobre 1989
qui se montre dans les foires
depuis que son ours est mort
Il fait la danse de l'ours lourd
Il pleure
Et fait pleuvoir des centimes
Sur le balcon des musiciens
une tourterelle chante pour lui
Personne d'autre n'entend
La parade passe
Les toits pleurent
Un poète fait remarquer ces larmes
stalactitant des toits de tôles
Les artisans le lapident
Mise en ligne : samedi 25 février 2012, 18:08
Classé dans : Meilleurs écrits | Le malétant | 1989
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Au lycée Kerneuzec
à Quimperlé
à la sortie du réfectoire
sans raison
sans doute un jour de Pâques
deux grandes filles de terminale sont venues vers moi
et m'ont embrassé
Les mêmes arbres poussent encore
à la sortie du réfectoire
Lycée Kerneuzec
Quimperlé
sous la pluie
Juillet 1995
à Quimperlé
à la sortie du réfectoire
sans raison
sans doute un jour de Pâques
deux grandes filles de terminale sont venues vers moi
et m'ont embrassé
Les mêmes arbres poussent encore
à la sortie du réfectoire
Lycée Kerneuzec
Quimperlé
sous la pluie
Mise en ligne : mardi 21 février 2012, 12:22
Classé dans : Singes sous la pluie | 1995
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Plaignez ce pauvre jour cette pauvre semaine
jour de ma semaine
contenant l'heure dont je suis né
C'était un jour d'hiver
Tout le monde emmitouflé
Personne voulant sortir dehors
Pourtant la période était périmée
au bout de laquelle je devais au monde d'y naître
Un bien triste jour ce jour de ma naissance
Constatez vous-mêmes sur le calendrier
Pauvre jour seizième de février
Personne ne voulait que j'y naisse
Tout le monde voulait rester chez soi
Je n'avais pas grand chose à dire
Et déjà plus ma langue
31 octobre 1989
jour de ma semaine
contenant l'heure dont je suis né
C'était un jour d'hiver
Tout le monde emmitouflé
Personne voulant sortir dehors
Pourtant la période était périmée
au bout de laquelle je devais au monde d'y naître
Un bien triste jour ce jour de ma naissance
Constatez vous-mêmes sur le calendrier
Pauvre jour seizième de février
Personne ne voulait que j'y naisse
Tout le monde voulait rester chez soi
Je n'avais pas grand chose à dire
Et déjà plus ma langue
Mise en ligne : samedi 18 février 2012, 08:55
Classé dans : Le malétant | 1989
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« en ce moment
je n'ai pas envie
d'un mec
le shopping me suffit »
dit-elle à son portable
au milieu des odeurs
de parfums bon marché
de détergents industriels
de pizzas carbonisées(Patrick Bouvet, Flashes, « shopping »)
« en ce moment je n'ai pas envie d'un mec
le shopping me suffit »
dit-elle à son portable
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— J'aurais tant voulu que tu m'aimes
mais tu as vraiment trop de problèmes
J'aurais tant voulu que tu sois
l'ami(e) que l'on garde en soi
qui jamais ne déçoit
Mais j'ai trop donné
trop pardonné
je vais
t'abandonner [suite...]
Mise en ligne : mardi 7 février 2012, 18:54
Classé dans : Plus beaux bruits | 1992 | Chansonnette
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Jamais ne fus-je dans le coup
Dans votre foutue vie
Mais après vingt-cinq ans parmi vous
J’espère enfin y faire mon trou
Creuser mon trou au dépotoir
Section derniers restants d’humains
Le gérant met sur moi plein d’espoirs
On m’attend dès demain
Le long des murs du cimetière
Aucun uniforme ne veille
Sur mon lit de mort
Chaque soir je m’endors
Au matin m’y réveille
Plus nerveux que la veille
Ma maman et ma sœur
Me gavent de bonbons
Dehors elles soignent les fleurs
Qui seront sur ma tombe
[suite...]
Dans votre foutue vie
Mais après vingt-cinq ans parmi vous
J’espère enfin y faire mon trou
Creuser mon trou au dépotoir
Section derniers restants d’humains
Le gérant met sur moi plein d’espoirs
On m’attend dès demain
Le long des murs du cimetière
Aucun uniforme ne veille
Sur mon lit de mort
Chaque soir je m’endors
Au matin m’y réveille
Plus nerveux que la veille
Ma maman et ma sœur
Me gavent de bonbons
Dehors elles soignent les fleurs
Qui seront sur ma tombe
[suite...]
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La rose est au jardin
L'abeille vient la boire
Le cheval à longs traits aspire le torrent
Le serpent maintenant vient le traire de son sang
Maintenant
La rose est au panier
La mouche vient y pondre
Le soleil en papier
Tout est la mort du monde
L'abeille vient la boire
Le cheval à longs traits aspire le torrent
Le serpent maintenant vient le traire de son sang
Maintenant
La rose est au panier
La mouche vient y pondre
Le soleil en papier
Tout est la mort du monde
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Nous sommes tous seuls
nous sommes tous fous
Quelque peu
quelque part
Nous faisons tous des rêves : seuls
Nous aimons tous la vie : fous
Parlant tout seuls – dans le noir
Pensant tout haut – dans le silence
[suite...]
nous sommes tous fous
Quelque peu
quelque part
Nous faisons tous des rêves : seuls
Nous aimons tous la vie : fous
Parlant tout seuls – dans le noir
Pensant tout haut – dans le silence
[suite...]
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Classé dans : Traduction
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