Mourir sans famille 
Chanceux écrivains maudits
« tombés dans le domaine public » en même temps
que dans la mort.

Sans famille comme Rictus,
ou dont la famille a refusé un héritage d'endetté
comme Armand Robin.

S’ils ont quelque valeur,
ils trouveront bien quelque rapace raté
autoproclamé éditeur ou critique

qui s'en occupera.
Pour faire fructifier un arbre fraîchement mort,
c’est toujours mieux qu'une famille.
Mise en ligne : samedi 4 juin 2016, 11:36
Classé dans : 2014  |  Traces
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Dommage que vous zayez pas l'image (ou tant mieux) 
    Jeudi 20 janvier 2005
    Regardé mes photos d'identité, depuis que j'en ai, l'âge de 17 ans :
    L'impression d'assister à une destruction.
    Plus ça va moins j'aime ma gueule.
    J'ai l'air de plus en plus mal dans ma peau.
    Je ne sais pas ce qui est pire : ma gueule de zombie total d'il y a cinq ans, ou ma gueule de branleur de maintenant.
    P. gardait dans son portefeuille l'une de ces anciennes photos, d'avant que je n'aie barbichette ni lunettes - mais il ne s'agit pas de barbiche ni de lunettes : je suis devenu effroyable, c'est tout. (Si elle m'aimait, elle devait aimer en moi celui que j'étais à 18 ans, à croire, le peu qu'il en restait. Mais elle ne m'aimait pas, elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider financièrement.)
Mise en ligne : samedi 16 janvier 2016, 07:48
Classé dans : 2005  |  Traces
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La découverte de l’Amérique avec cinq cents ans de retard 
    27 novembre 1991 - Je suis à nouveau bien seul, puisque Laurence m’a abandonné et que je ne tenais qu’à elle. Je vais bientôt découvrir l’Amérique (avec cinq cents ans de retard… dire l’état dans lequel je vais la trouver…) Oui tout cela est bien triste. Qui voudrait que je meure ?
    Juste un effroi momentané. Hier j’étais tout content. Demain je redeviendrai mon imbécile heureux. Les gens ne peuvent pas me comprendre. S’ils me comprenaient ce serait leur fin. Peut-être. Les gens ne connaissent pas le pays où je vis. Pour eux il y fait trop froid pour vivre. [suite...]
Mise en ligne : lundi 2 décembre 2013, 15:41
Classé dans : 1991  |  Traces
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Quatrain d'un vieux poème dont j'ai oublié le reste 
.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .

Je t'apprendrai(s) le jeu des deux roses
on y joue joue contre joue
je te raconterai(s) des choses
et je t'offrirai(s) des bijoux

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Mise en ligne : dimanche 19 août 2012, 07:07
Classé dans : Lirismes  |  1988
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Promenade des singes sous la pluie 
    Quelques autres de mes zoeuvres sur un vieux site au rigolot disagne Internet des années 1990 :

Promenade des singes sous la pluie


Mise en ligne : lundi 31 octobre 2011, 08:42
Classé dans : Briques éparses  |  2011
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Ce que tu diras ne choquera personne... 
    Ce que tu diras ne choquera personne. N'effrayera aucun oiseau. Et tu inventeras la Vérité en passant ta langue sur tes lèvres, et la Vérité croira même que tu caresses ses oreilles de ta langue.

    Ce ne sera pas un mélange de rouge de bleu et de symbole. Mais absolument pas.

    L'artiste criera bravo au monde et le monde se sentira irréel comme un arbre sans oiseau quand cet artiste lui criera bravo.

    En prenant ton petit-déjeuner il y aura peut-être des confitures de vérité. Il y aura peut-être aussi des infusions de fumée.

    Vivre sa vie en exploitant la chaleur de son bûcher, c'est vivre sa vie chaleureusement assurément.

    Les mots d'esprits sont des maux d'esprits, mais les jeux de maux sont des jeux de mots.

    Imagine un étang devant ta fenêtre. C'est la première étape de tout. Après imagine z-y un canard.

    [suite...]
Classé dans : Proses insensées  |  1990
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Kein Subject 
    Il pleut. La lluvia fall on the schnee-mann. So the schnee-mann ist mouillado.

    Quid of the schnee-frau ?

    Die schnee-dame ist gone with the wind.

Huitain pour machine à écrire agricole 


Au marché de Kerlavilette
En traînant sa byciclette
Maryvonnig de Kermadecque
S'a rankontré la clopobec
L'Ankou buvant un demisek

Pourquoi fleurir en cette terre
La mort-vivante est un mystèrre
Pour l'acheteurE de cas membert


Poème pour beaucoup pleurer 
Dans un verger d'oranges
Être soi-même la plus belle orange
Dans son écorce d'orange
Être caressée de la main par la cueilleuse d'oranges
Être humée
Par le vent des tropiques
N'en avoir que faire mais se savoir contenir toute
La divine substance

(3 novembre 1997)

Classé dans : Lirismes  |  1997
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