Péché de frime 
    Lundi 2 décembre 2002 — Aussi bien quand je raconte que j’écoute France-Culture, que quand je me montre explorant les dernières radios libres, que quand je fais semblant de m’intéresser aux musiques électroniques... toujours je me ressens en péché de frime ; il est tout à fait certain que le lecteur éventuel se moque de moi. Impossible d’analyser facilement, mais cela détone sûrement avec ce que me souffle ordinairement mon Capitaine Intérieur. Je suis un plouc, un sous-homme. Je n’ai pas le droit d’écrire, voilà la vérité. La démocratie, c’est du théorique. Seuls Philippe Sollers, Christine Angot, le Mari de Claude Sarraute, le fils à Zanini, etc... ont le droit d’écrire. Des gens comme moi qui arrivés à dix-huit ans n’avaient pas lu plus d’une dizaine de livres, qui ont été élevés par des paysans ne parlant pas une langue moderne, s’ils pondent un livre normalement c’est pour écrire comme Pêr-Jakes Hélias, des trucs simplets et gentils.
Mise en ligne : lundi 22 février 2016, 07:00
Classé dans : 2002

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