De réfléchir que je suis peut-être une nuisance... 
    De réfléchir que je suis peut-être une nuisance, moi aussi. De m’interroger. On est peut-être tous des nuisances. Chacun est la nuisance de quelqu’un.
    Exister. Exister mais en tremblant lorsqu’on a à dire certaines phrases. Présenter un visage figé dans une configuration qu’on ne peut décrire soi-même (parce qu’on ne se voit pas bien), et que jamais personne ne vous a jamais décrit en faisant usage du langage humain. Ne pas avoir certaines réactions quand certains types d’objets (certaines espèces d’animaux plus précisément) traversent son champ de vision. Ne pas vouloir comprendre ce qu’on ne vous demande absolument pas de comprendre, puisque ça évolue dans un dialogue où rien jamais n’est dit... Peut-on dire que tout ça — figements de visage, non-actes, et les actes exécutés maladroitement — que tout ça ferait partie du lexique d’un deuxième langage humain, langage délaissé des lingüistes, le langage émotionnel c’est peut-être ça ?
    Aucune ligne du Dalloz, aucun code de morale, aucun règlement d’immeuble, rien ne reproche rien à ces attitudes.
Mise en ligne : vendredi 19 février 2016, 08:39
Classé dans : 2002

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