Les uns et les autres vont partir en week-end
Tous leurs paris ouverts sur la beauté du temps
Tout de cela m'étonne Rien ne me parle de tout cela
Une toute autre interrogation me tord le ventre
Ces deux jours vais-je me sentir aimé ou méprisé
Soudain elle évoqua les oiseaux du quartier
Rien que des étourneaux disait-elle Une calamité
Mais sa voix brillait et j'étais moi si misérable
Ces oiseux laids je ne les aurais jamais remarqués
Voilà qu'ils se posaient sur les lèvres aimées
Je ne suis qu'un courtisan Je ne puis m'envoler
Le soleil ne m'atteint que réfléchi par sa peau
Je ne perçois le monde que par ses yeux
Je ne pourrais prendre part à son trop plein de vie
Que par le rêve Je ne puis que l'aimer
(Lundi 20 mars 1995)
Classé dans : Singes sous la pluie | 1995